Posté: 22 avril, 2015
Quand j’ai assisté à une rencontre de mennonites européens à Madrid en novembre 2011, j’ai rencontré Liesa Unger. Elle m’a demandé si je pouvais aider à la traduction en portugais à un événement de la CMM à venir en Suisse au mois de mai 2012. Je savais que des frères de l’Angola et du Brésil seraient là, j’étais donc très heureux d’accepter de rendre ce service.
Le temps venu, je suis donc allé à Chrischona à Bâle en Suisse. Dès que j’ai commencé à servir d’interprète, j’ai été très surpris de rencontrer un frère du Mozambique. Il s’appelait Filipe Mubecane. Ici et là, nous avons eu la chance d’échanger et de parler de cette ancienne colonie portugaise.
Outre le fait que le Mozambique est une ancienne colonie portugaise et que nous parlons la même langue, mon beau-frère et sa famille ont déménagé au Mozambique en 2007 pour y travailler comme missionnaire. Nous avons donc eu de bons échanges à propos de son pays et du travail là-bas. Je lui ai promis que lorsque j’irai visiter ma famille, je m’assurerai d’entrer en contact avec lui, frère Filipe, et de lui rendre visite.
Or, la réunion d’ICOMB en 2014 devait avoir lieu à Luanda en Angola, j’ai demandé au directeur général d’ICOMB, mon bon ami David Wiebe, si je pouvais me rendre plutôt à Maputo au Mozambique, y visiter ma famille et Filipe et de là m’envoler à Luanda à mes propres frais. David a accepté volontiers. J’ai aussitôt écrit à Filipe Mubecane pour lui annoncer mon prochain voyage au Mozambique… il était très enthousiaste.
Après les réunions à Luanda et un séjour de deux semaines dans l’Angola intérieur profond (c’est une autre histoire…), je suis retourné à Maputo. Avec l’aide de mon beau-frère, nous avons organisé une nouvelle rencontre avec Filipe. Imaginez combien ce temps avec Filipe a été passionnant et excitant… il m’avait déjà préparé un gros programme avec des séminaires, des prédications, des visites d’églises. Malheureusement mon séjour trop court a fait monter sa frustration; il m’a dit : « Frère José, tu me tues! ». Malgré tout, après des pourparlers, nous sommes parvenus à visiter une église le dimanche suivant et nous avons eu un très bon temps avec la communauté.
De plus, en guise d’engagement envers l’Église du Mozambique, mon beau-frère a promis de visiter cette conférence d’églises, de préparer des séminaires et d’aider ces frères de quelque façon qu’il pouvait. Cet engagement a communiqué beaucoup de paix au frère Filipe et à la fin de notre rencontre il affichait un grand sourire joyeux!
Le dimanche 8 juin, nous avons visité une des églises Frères en Christ à Maputo avec le frère Filipe, son épouse et ses enfants. Ce fut un magnifique culte avec beaucoup de chants, de la joie et du bonheur. J’ai pu apporter un message de la Bible à la communauté. Je leur ai aussi dit qu’ils n’étaient pas seuls, qu’il existe une grande famille mondiale qui prie et qui s’intéresse vraiment à ce qui se passe au Mozambique. J’ai assuré les frères et les sœurs que je parlerai du Mozambique à mon retour au Portugal.
Le temps est venu de partir. J’ai tellement eu un bon temps dans ce pays que je dois vraiment y retourner… et j’espère que mes paroles vous mettront au défi d’y aller aussi et de voir… le pays du sourire!
P.S – Quand Vasco da Gama, en route vers l’Inde, s’est arrêté à un endroit appelé Inharrime au sud du Mozambique, il a été impressionné par l’accueil du roi local, aussi a-t-il appelé cet endroit « le pays des gens doux ». C’était le 11 janvier 1498.
Récit de José Arrais, Portugal
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