Posté: 5 novembre, 2024
Introduction
Y a-t-il des odeurs qui vous reviennent en mémoire ?
L’odorat est l’un des sens les plus fascinants que nous ayons. Une odeur peut vous évoquer l’agréable souvenir d’un repas que vous aimiez enfant, tandis que les mauvaises odeurs suscitent le dégoût.
L’unité de l’Église est semblable à votre odorat : elle vous inspire l’espoir et la force lorsque vous la vivez, ou elle vous donne envie de vous écarter et de vous enfuir lorsque des conflits mal gérés la font s’évaporer.
Et c’est bien de cela qu’il s’agit dans le Psaume 133.
Contexte littéraire
Le Psaume 133 fait partie d’un groupe de 15 Psaumes appelés « Psaumes des montées ».
Le premier de cette série, le Psaume 120, exprime la douleur de la discorde et de l’hostilité, tandis que le Psaume 133, à la fin, répond à la question posée dans le Psaume 120 : comment parler de paix au milieu d’une société qui choisit la guerre ?
Contexte historique
Il est possible que les pèlerins qui ont vécu l’exil aient utilisé les Psaumes des montées lorsqu’ils se rendaient à Jérusalem pour célébrer une grande fête. Il s’agit de Psaumes courts qui, lorsqu’ils sont chantés, confortent les convictions et les valeurs fondamentales qui nous rappellent les contextes d’oppression et les souffrances comme celles des israélites en exil.
Une interprétation de ce passage :
L’unité, une réalité visible
Même si certaines versions ne traduisent pas le premier mot qui suit le titre, hinneh, ou « regarde », est très significatif. En invitant à « regarder », le texte souligne que l’unité du peuple de Dieu n’est pas seulement quelque chose de spirituel, ou quelque chose dont on ne jouit qu’après la mort. L’unité du peuple de Dieu est une réalité concrète qui peut être vue et vécue ici et maintenant.
Au deuxième siècle, Tertullien a dit : « Voyez comme ils s’aiment ».
L’unité, une réalité attrayante.
L’unité est une bénédiction qui entraîne d’autres bénédictions ; c’est une vie longue et abondante ; c’est l’arôme qui se répand ; c’est la rosée qui irrigue.
Tout comme une odeur agréable attire les gens, l’unité du peuple de Dieu est quelque chose que tout le monde désire expérimenter et qui devient irrésistible lorsqu’elle est atteinte. C’est comme lorsque vous avez très faim et que vous passez près d’un restaurant d’où émane le parfum de votre plat préféré.
De la même manière, lorsque vous trouvez l’unité au milieu d’une mer de discorde et de conflit, vous ne voulez pas la lâcher.
L’unité, une réalité reçue.
Le passage parle de l’huile et de la rosée qui descendent. L’huile coule jusqu’au col du vêtement du prêtre, où les pierres précieuses placées sur sa poitrine symbolisent les tribus d’Israël. La rosée apporte fraîcheur et fertilité du mont Hermon au mont Sion.
C’est ce qui caractérise l’unité des israélites : elle est donnée par Dieu et reçue par son peuple.
La véritable unité ne se construit pas ou ne s’atteint pas par des accords humains sur la doctrine et la pratique ; c’est un don de Dieu.
Application
Le Psaume 133 parle de la réalité de l’unité, mais n’explique pas comment la recevoir en pratique. Colossiens 3/14 affirme que l’amour rend l’unité possible. 1 Jean 4/7-21 explique que l’amour est la seule preuve que nous connaissons Dieu. Les divisions dans le corps du Christ sont comme la puanteur qui repousse les autres.
En revanche, l’unité de l’Église attire les autres, car elle témoigne d’un amour surnaturel qui unit les disciples dans l’harmonie, malgré leurs différences.
Nous prions pour que les 500 prochaines années de l’histoire du mouvement anabaptiste soient marquées par l’amour, la réconciliation et le don de l’unité qui attirent ceux qui sont fatigués d’un monde destructeur plein de divisions, de nationalisme, de polarisation et de guerres interminables.
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