Posté: 2 mars, 2018
Les chrétiens partout dans le monde célèbrent Noël en même temps, mais chaque culture observe ses propres traditions. Ici, des frères et sœurs anabaptistes de différents endroits du monde racontent comment ils célèbrent cette fête.
Lumière
Les Pays-Bas
Noël est mon moment préféré de l'année. Je l'associe à la musique de Noël, à la lumière des bougies et aux bons moments passés en famille et entre amis. Mais plus encore, Noël est un moment où je me souviens de la lumière que Jésus a apportée au monde.
Aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg et dans le nord de la France, nous célébrons le jour de la Saint Nicolas (le 6 décembre) en faisant des cadeaux. La plupart des familles avec des jeunes enfants célèbrent Sinterklaas. Nous donnons les cadeaux un autre jour que Noël, car Noël c’est célébrer le cadeau de Dieu : la naissance de Jésus. Séparer les deux nous permet de prendre le temps pour nous concentrer sur le message de Noël, tout en partageant des cadeaux avec la famille et les amis un soir différent.
—Jantine Huisman, membre du comité YABs, représentante de l’Europe
Ugahari
Indonésie
En Indonésie, Noël est synonyme de moussons, la saison la plus humide de l'année. Mais il fait chaud ! Notre tradition à Gereja Kristen Muria Indonesia / GKMI (Église Chrétienne Muria d'Indonésie), une des églises mennonites d’Indonésie, est de faire des activités sociales : nous rendons visite à des orphelinats ou des maisons de retraite, partageons du riz enveloppé de feuilles de bananier avec des sans-abri, et nous présentons des histoires de la Bible au travers du wayang kulit (marionnettes d'ombre) ou du wayang orang (danse théâtrale).
Notre tradition spéciale est de fabriquer des sapins de Noël à partir de matériaux recyclés comme des bouteilles en plastique, des CD, des parapluies, des sacs en plastique, de vieux journaux ou des fruits et des légumes. Ces activités sont des symboles de « ugahari », ce qui signifie simplicité, frugalité et humilité, ainsi que la plénitude de la création. De cette façon, nous marchons dans les pas du Seigneur à Noël.
—Mark Ryan, éditeur du magazine « berita GKMI », à Java Centrale
La raison
Ethiopie
En Ethiopie, nous fêtons Noël le 6 janvier, parce que nous utilisons le calendrier julien et aussi à cause de l'influence de l'église orthodoxe sur notre culture. Noël est l'une des plus grandes célébrations tout comme Pâques.
Dans la plupart des églises anabaptistes en Éthiopie, traditionnelement à Noël, les enfants présentent une pièce de théâtre et une chanson de Noël et les adolescents présentent aussi une pièce de théâtre qui nous rappelle quelle vie nous devons vivre ce qui est précisément la raison pour laquelle le Christ est né. Ensuite, les enfants et les adolescents servent un goûter, des bonbons et ce genre de choses, à l’assemblée. Dans ma paroisse (Gurd Shola Meserete Kristos Church), le programme a lieu le dernier dimanche avant Noël.
—Tigist Tesfaye Gelagle, mentor de l’équipe YABs
L’histoire du marché
Canada
Nous avons la tradition de présenter une « crêche vivante » à Noël, où des personnes en costume de Marie et Jospeh font partie d’une représentation grandeur nature de la « scène de la mangeoire ». Mais certaines églises canadiennes vont encore plus loin. Elles créent une ville de Bethléem miniature et invitent les gens à vivre une reconstitution du premier siècle. Les volontaires dans les rôles du commerçant ou du berger partagent l'histoire de la naissance du Christ pendant que les visiteurs se promènent dans la « ville ».
« Nous avons pris plaisir à monter "Une nuit à Bethléem", comme nous l’avons appelé, depuis deux ans maintenant », explique le pasteur Greg Bright de Gateway Community Church, une paroisse des Frères mennonites à Canora, Saskatchewan, Canada. « Nous avons reçu une réponse positive de la communauté et une bonne couverture médiatique par notre journal local. »
—Karla Braun, rédactrice pour la CMM
Le Royaume de Dieu
Mexique
Que faisons-nous à Noël dans l’église Comunidad Anabautista Dios con Nosotros ? Pour résumer, nous prenons les éléments de notre culture mexicaine et de la tradition chrétienne qui sont dédiés à la célébration de l'avènement de Jésus sur la terre : la couronne de l’Avent ; nous faisons des posadas (fêtes très traditionnelles que les franciscains organisaient avec les autochtones pour les évangéliser. De cette tradition est née la piñata) durant lesquelles nous buvons du ponche, offrons des bonbons et nous partageons aussi notre foi avec nos voisins ; les cultes se concluent avec un repas en commun et cette année nous voulons organiser un « troc solidaire » au lieu d’offrir des cadeaux, pour alléger les dépenses de nos frères et soeurs. C'est ainsi que nous apprenons tous ensemble ce que Noël signifie : le Seigneur est né, et Il nous a apporté la paix ! Mais aussi la justice, et Il continue d'annoncer le Royaume de Dieu à travers son église.
Dans ma famille, nous chantons des hymnes et célébrons Jésus en le remerciant pour son amour avant le dîner du 24 décembre à minuit. Nos célébrations se terminent le 6 janvier.
—Rodrigo Pedroza, pasteur, Iglesia Dios con Nosotros
—Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale
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