Posté: 13 avril, 2021
Il y a 10 ans, la Conférence Mennonite Mondiale annonçait ma nomination au poste de Responsable des Opérations. J’ai immédiatement reçu des emails de divers pays, dont le Paraguay et le Zimbabwe, de la part de personnes que je ne connaissais pas encore et qui me souhaitaient une chaleureuse bienvenue dans la famille de la CMM.
Trois ans plus tard, lorsque ma mère est décédée, j’ai à nouveau reçu des messages venant des quatre coins du monde. Cette fois-ci, il s’agissait de messages de condoléance et de soutien.
Être trésorier à la CMM, c’est bien plus que de faire des calculs. Même si c’est mon métier, je ne me suis jamais considéré comme un comptable classique, et il est devenu évident très rapidement, que le poste de trésorier en chef à la CMM n’était pas classique non plus !
Lorsque j’ai commencé ma carrière, j’avais une idée assez claire de ce qui m’attendait en exerçant le métier de comptable, mais je n’aurais jamais pu imaginer ce que la trésorerie de l’Église mondiale me réservait.
L’ordre du jour de nos réunions annuelles comprenait des visites dans les paroisses locales pour rencontrer ceux et celles qui forment l’Église dans les régions qui accueillent nos réunions. On nous racontait comment Dieu agit dans ces paroisses. Bien sûr, on parlait également des finances de l’organisation, mais ce n’était qu’une partie infime de notre travail.
En repensant au temps que j’ai passé à la CMM, je réalise que c’était un privilège d’avoir pu rencontrer tant de personnes merveilleuses et d’avoir pu louer notre Dieu avec elles. Je garde un souvenir ému de ces rencontres à Taïwan, en Suisse, en Colombie, en Indonésie, en Allemagne et au Costa Rica, mais celle qui m’a le plus marquée a eu lieu lors des réunions du Conseil général au Kenya, en 2018.
Un dimanche matin, nous nous sommes rendus au culte d’une petite paroisse près de Kisumu, à côté du lac Victoria. Nous étions une quarantaine de délégués du Conseil général et d’employés de la CMM. Au début, nous étions bien plus nombreux que les membres de la paroisse, mais au fur et à mesure que la matinée avançait, le petit bâtiment s’est rempli. Les derniers arrivés ont dû assister au culte depuis l’extérieur.
Nous avons tous chanté ensemble, écouté la Parole et une prédication vivante. On se présentait les uns aux autres. Nous formions un mélange culturel et linguistique étonnant, rassemblé par l’Esprit de Dieu.
J’ai eu le privilège de pouvoir apporter quelques mots durant le culte. J’ai lu un passage d’Apocalypse 21 en disant que ce mélange d’êtres humains, rassemblés sous ce même toit de tôle dans la campagne kényane, c’était un avant-goût de ce qui est à venir.
On ne m’avait jamais parlé de ce genre de « réunion de travail » dans ma formation en comptabilité et je n’aurais pas cru que ma carrière m’amènerait là, mais je remercie Dieu de m’avoir guidé dans cette aventure incroyable.
Aujourd’hui, je quitte mon rôle de trésorier pour un poste de pasteur dans une paroisse locale. On pourrait penser que c’est un changement radical, mais en réalité c’est la suite logique. En suivant l’appel de Dieu, je ne quitte pas l’Église mondiale : je garderai toujours dans mon cœur les personnes et les églises que j’ai rencontré tout au long de mon parcours.
—Len Rempel a été Responsable des Opérations de la Conférence Mennonite Mondiale de janvier 2011 à avril 2021.
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